Emochains : L’Art comme Cartographie Émotionnelle

Un collectionneur d’art, habitué aux toiles classiques, s’arrête net devant une plaque d’aluminium dans l’atelier de Néo Valen. Ce n’est pas une peinture ordinaire : c’est un emochain, une œuvre qui vibre d’une émotion capturée, comme un fragment d’âme scellé dans la matière. Valen, autoproclamé « Délesteur », transforme des sentiments – colère, amour, émerveillement – en vibrances numériques, intégrées dans ses tableaux via des puces RFID. Ces emochains, explique-t-il, sont des cartes pour un futur où les émotions pourraient disparaître. Mais dans une société qui préfère les surfaces aux profondeurs, son art est-il un phare ou un mirage ? Après avoir exploré son combat contre les algorithmes et Cell-IOn comme gardien des émotions, ce reportage sonde une démarche qui secoue le monde de l’art.

Emochains : Des Cartes de l’Âme

Néo Valen, né en 1974 à Paris, a inventé un art qui redéfinit les frontières, comme décrit sur delesteur.art. Ses emochains, peints à l’acrylique sur aluminium, sont bien plus que des tableaux : ils abritent des vibrances, des empreintes numériques d’émotions capturées via des protocoles poétiques, comme jeter un pavé pour la colère ou méditer pour le bien-être. Ces émotions, codées par la machine Cell-IOn, sont encapsulées dans des puces RFID, faisant de chaque emochain une cartographie vivante de l’humain. « Mes œuvres sont des mémoires, des guides pour un monde qui risque d’oublier ce que signifie ressentir », affirme Valen, une idée que nous développerons dans notre article sur Cell-IOn.

Le Système Vibrance permet à Valen de suivre ces émotions en temps réel, comme un archiviste de l’âme. Les vibrances, visualisées comme des cercles vibrants sur un téléphone, sont intégrées dans les emochains, transformant chaque œuvre en un portail émotionnel. Cette dimension participative, où le public peut co-créer, sera au cœur de notre article sur la poétique participative.

 

Une Critique : Une Société qui Étouffe les Émotions

Pourtant, l’entreprise de Valen suscite des réserves. Dans une société moderne où les émotions sont réduites à des likes, des stories Instagram ou des émojis, l’art lui-même semble s’être vidé de sa substance. « Les emochains, avec leurs puces RFID, risquent de n’être qu’un artifice, un clin d’œil technologique qui séduit mais ne bouleverse pas », tranche un critique berlinois. Cette superficialité, où l’art privilégie l’esthétique tape-à-l’œil au détriment de l’intériorité, reflète une culture qui ignore les émotions, les reléguant à des ornements. Ce constat, qui touche à la place de l’art émotionnel aujourd’hui, place Valen face à une question : son art transcende-t-il cette superficialité, ou s’y conforme-t-il ?

La Réponse Poétique de Néo Valen

Valen répond avec une vision envoûtante : « Mes emochains ne sont pas des façades, mais des portails. Chaque puce est un battement de cœur, une émotion préservée pour un futur où l’amour, la colère, l’émerveillement pourraient s’effacer. Mes œuvres appellent à plonger dans l’âme, non à l’effleurer. » Cette ambition, qui fait de l’art un refuge pour l’humanité, s’inscrit dans une quête de guérison, que nous explorerons dans notre article sur la guérison par les vibrances. « Mes tableaux ne sont pas là pour plaire ; ils sont là pour réveiller », ajoute-t-il, son regard posé sur un emochain aux reflets d’azur.

Un Art qui Redéfinit l’Intime

Les emochains de Néo Valen, visibles sur emochain.art, ne sont pas de simples œuvres d’art ; ils sont des expériences intimes. Chaque tableau, porteur d’une vibrance, invite à ressentir une émotion capturée, une rareté dans un monde où l’art se limite souvent à l’esthétique. Cette profondeur, alliée à une technologie novatrice, offre une exclusivité qui attire les galeristes en quête de propositions audacieuses. Un emochain dans une collection, c’est une œuvre qui ne se contente pas d’être admirée : elle dialogue, elle émeut, elle défie, une idée que nous aborderons dans notre article sur la poésie et le chaos.

« Je cartographie l’âme pour qu’elle ne se perde pas », conclut Valen, un éclat de conviction dans la voix. Dans une société qui étouffe les émotions, ses emochains sont une provocation, un rappel que l’art peut encore faire vibrer. Pour les galeristes, c’est une chance de s’associer à un art qui ne suit pas les modes, mais les devance.